LE TRIANGLE DE KARPMAN ou un drame à trois…

par Avr 2, 2020

 

LE TRIANGLE DE KARPMAN ou un drame à trois…

 

 

Lorsque nous sommes en conflit les uns avec les autres, nous prenons des rôles…parfois de victime, tantôt de sauveur et puis de persécuteur aussi…

Avec chacun des rôles, nous adoptons dans le même temps des comportements dons nous n’avons pas forcement conscience.

 

Ces comportements “inconscients” sont en fait des stratégies mises en place dans notre vie d’adulte mais certainement appris tôt dans notre enfance dans le but de nous défendre ou pour nous adapter à des situations complexes.
Il va s’en dire que ces stratégies, dans un monde d’adultes, sont inefficaces car elle déclenchent, amplifient ou entretiennent un conflit.

Une personne qui s’installe dans son rôle de VICTIME, agit de manière inconsciente avec de fausses croyances sur elle -même comme :

– je ne suis pas digne d’être aimée
– je suis coupable, redevable, minable…
– je ne sais que geindre ou me plaindre pour gérer une situation
– l’autre à le pouvoir mais pas moi

La VICTIME attire l’attention sur elle et en particulier l’attention du Sauveur. Ce sont souvent des personnes en manque affectif, en demande d’amour, de compassion, de protection, d’attention.

La VICTIME a du mal à reconnaître ses torts ou ses responsabilités et donc n’a pas à faire d’effort pour changer, se pense irréprochable. Si elle est malheureuse, c’est à cause du Persécuteur.

La VICTIME a du mal à vouloir changer car dans ses plaintes, elle reste un sujet d’attention et si la situation change, elle n’a plus d’excuses pour justifier ses problèmes.

Une personne qui s’installe dans son rôle de SAUVEUR, agit de manière inconsciente avec de fausses croyances sur elle -même comme  :

– j’ai plus de valeur que les autres

-je sais ce qu’il faut savoir et les autres devraient faire comme moi : le Monde irait mieux

– je plains l’autre pour mieux gérer la situation sans lui demander ce dont il a besoin et rendre mon aide incontournable

Le SAUVEUR est un rôle plus intéressant, gratifiant et donne une bonne image de soi auprès des autres.

Le SAUVEUR aime qu’on lui fasse confiance et avoir du contrôle sur autrui.

Le SAUVEUR met surtout la VICTIME en incapacité de s’en sortir sans lui et passe parfois à l’action même si il n’y a pas eu de demandes car c’est sans doute pour lui une raison d’exister.

Une personne qui s’installe dans son rôle de PERSÉCUTEUR, agit de manière inconsciente avec de fausses croyances sur elle -même comme :

– j’ai plus de valeur que tout le monde
– je sais comment faire pour que les autres se sentent mal, coupable
– je n’ai pas d’autres choix que de crier, blâmer, reprocher pour gérer la situation

Le PERSÉCUTEUR libère ses pulsions agressives sur la Victime. Il aime s’imposer pour son propre compte.

Le PERSÉCUTEUR est souvent un Sauveur déçu ou une Victime qui décide de se venger pour changer.

Le PERSÉCUTEUR dirige, corrige, décide, pardonne peu et dévalorise. Mais très souvent se cache derrière Le PERSÉCUTEUR une personne pétrifiée de peurs et désirant être aimée de tous car lui est incapable de s’aimer.

COMMENT SORTIR DU TRIANGLE DE KARPMAN ?        

Il est important de sortir de ce triangle dramatique car il vous enferme dans une spirale infernale avec une fausse perception de la réalité.

Prendre conscience de son rôle et des personnes qui m’entourent

Si vous avez tendance à vous plaindre : Devenez acteur de votre vie ! Posez vous en tant que responsable, n’attendez pas que ça vienne des autres. Si vous avez des difficultés dans l’exécution de quelque chose, renseignez-vous par vous-même. Essayez de le faire par vous-même.

Si vous avez tendance à vouloir sauver le Monde : Demandez d’abord à l’autre de quoi il a besoin vraiment ? Aider n’est pas sauver ! Délimitez votre action, jusqu’où pouvez-vous aider ?

Si vous avez tendance à être agressif : Faites vous aider, accompagner. Est-ce que votre comportement vous plaît ? Vous donne entière satisfaction ? Aimeriez-vous faire différemment et vous faire apprécier pour qui vous êtes vraiment ?

Dans une communication bienveillante, l’important est de clarifier les choses précisément, de fixer ses limites et dénoncer le triangle dramatique mis en place.